mardi, septembre 12, 2006

Souvent vous pensez à lui.

Au détour d’un rien, du marchand de fleurs qu’il aimait, d’une place où vous vous étiez embrassés, d’une carte postale retrouvée.

Après l’amour il y a ceux qui gardent et ceux qui jettent.
Il est plus facile d’enfouir dans le fond d’un tiroir dès lors qu’il n’y a pas de colère. On revient toujours vers les lettres anciennes, même si on ne retourne pas aux amours vétustes.

Votre vie est pleine de ces petits riens là, ces pensées fugitives qui vous ramènent a lui.
Fréquemment sans encouragement de la mémoire, au milieu d’une occupation quotidienne, au centre de nulle part, il ressurgit sans y être convié, lors d’un instant d’inattention.

Ce sont des pensées sans actes et sans termes, car vous ne lui écrirez pas.

Pourtant il vous vient encore le besoin de le toucher par des mots, de poursuivre l’échange interrompu. Pourtant vous savez que cela ne se fait pas. Qu’il est d’usage de laisser défaire et que les vies séparées doivent continuer.

Mais voilà vous n’oubliez pas, même si vous connaissez les convenances des amants déchirés.

Alors malgré la présence de cette petite flamme brillante d’inutilité qui vous habille le coeur, vous la laissez s’éloigner.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire