vendredi, octobre 31, 2008

Souvent on me demandait…pourquoi n’écris-tu plus ?
Je ne pouvais que répondre que je n’étais pas suffisamment malheureuse pour avoir des maux à aligner sur une feuille.
Pas assez est devenu trop…

Si l’excès en tout est ma caractéristique principale, j’ai bien entendu encore plongé tête baissée dans le trop plein de chagrin…

Cela en devient même inquiétant, prenez des étrangers qui me rencontrent pour la première fois, si leurs yeux sont ouverts vers l’autre et non centrés sur eux, ils verront une jeune femme triste, dépressive….

Et ils auront raison…

Moi qui croyait naïvement avoir passé un cap….

On me réconforte comme on peut autour de moi, j’entends des mots durs comme « erreur de casting » comme « cela pourrait être pire » comme « le temps qui passe et qui guérit tout »…

Je me suis noyée dans ce chagrin toute seule, n’écoutant pas mes impressions premières de danger, d’évitement absolu, tout ce qui me disait de ne pas récidiver dans une erreur supplémentaire.

Tout ce qui me disait que cette année 2008 qui n’a été qu’une immense plaie aux bords toujours vifs ne supporterait pas une déchirure de plus.

Encore une fois je me suis laissée débordée par moi. J’ai écouté des mots qui ne m’étaient pas destinés, les impostures des sentiments que certains hommes savent si bien distiller pour mieux renier ensuite.

Les hommes sont dangereux, ils blessent et s’en vont…Coupables de rien sauf de leurs mots impensés, insensés, de coups destinés à rien, mais que je reçois toujours en silence….

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