dimanche, février 11, 2007

Lettre ouverte (4ème partie)

Je vis très bien sans vous.
La ville est restée la même.
Un peu moins de métal entoure la cathédrale mais il y a toujours autant de fleurs aux pieds des statues des saints.
Certains lieux existent encore malgré vous. Ils ont tenté de perdurer et ils y sont arrivés sans peine.
Je retrouve des gestes oubliés. Je prononce des mots que vous m’avez désappris. Je ne suis plus somme d’interdits.
Je continue d’être. Je me contente d’exister.
Peut être m’avez-vous à peine changée. Peut-être ne reconnaîtriez vous pas celle que vous avez croisé un jour au bord d’un lac.
Dans votre souvenir je ne trouve plus autant d’or, à peine quelques orages.
Il n’y a plus de douleur dans mes songes.
Je parle de vous souvent. L’important est que vous aillez existé.
Je mesure ma chance dans votre absence.
Peut être ne vous ai-je que rêvé ?

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