mercredi, février 14, 2007

" La bonté n’est pas un spectacle qui cogne et ébloui " *


Il est difficile de vivre au monde avec la foi d’un côté, l’écriture de l’autre et l’amour au milieu.

Trop de bruits parasitent le silence nécessaire à la contemplation et à l’écriture.

La foi ne correspond plus au siècle. Il est obsolète d’être religieux. Sa façade attaquée par la fiente de pigeons séculiers craquelle de toute part. Elle lutte contre les libertés individuelles et perds tous ses combats. Or croire est source de plénitude extrême.

L’écriture ne correspond pas plus au monde. L’indispensable respiration n’est pas loisir, convivialité, n’est même pas culture, ni ouverture d’esprit.

Si vous priez et écrivez, et que vous avez l’audace de le dévoiler, après un moment curiosité polie vous allez inquiéter.

Quelle profession accompli celui qui prie sans avoir été consacré ?
Quel métier exerce celui qui écrit alors que tout a déjà été dit ?
Quelles paroles inutilement répétées vont s’échouer aux oreilles intransigeantes de Celui que l’on ne voit pas ? Quelles œuvres vaines vont se sacrifier sous les rouleaux compresseurs des invendus ?

N’y a-t-il de place que pour les chants rythmés, pour des textes qui font sourire et s’évader ?

Quelle place peut avoir l’amour entre ces deux dévoreurs de temps que sont la prière et l’écriture ?

Entre l’amour de Dieu et celui des hommes, au juste milieu se trouve la bonté et la compassion. Celles qui ne vous adapteront pas au monde, celles qui se seront pas intégration, neutralité, consensus. Celles aussi qui vous feront relever la tête sous les coups de la vie, ou devant des regards humbles qui dérangent.

Votre vie sera plus difficile, mais quelle vie fabuleuse vous allez mener !


* emprunt à un merveilleux ami.

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