dimanche, janvier 21, 2007

Les épreuves et le ressenti

On ne peut bien définir les gens que par la connaissance de ceux qu’ils ont aimé avant. J’ai envie de te connaître, ce que tu me dis est source d’intérêt, je veux donc faire la connaissance de ceux qui t’ont fait vibrer, frémir, souffrir, pleurer peut être.

On ne connaît les hommes que par les larmes qu’ils ont versées.

Alors raconte moi tout, sans rien omettre, surtout pas les détails, ceux qui font tout une histoire, ceux qui écrivent l’histoire.

Du premier regard, du premier sourire, du frémissement du coeur, jusqu’à la dernière rupture. Ceux d’avant. D’avant notre rencontre. Ce qui était l’essence de l’essentiel, avant.

Ce que je vais reconnaître chez toi, ce n’est pas seulement un discours, des pensées qui m’ont certainement aussi effleurées, moi qui ai tant aimé, mais ce sont également des gestes, une attitude du corps et des mains, une intonation de la voix.

Des envolées lyriques aux silences qui pèsent bien plus lourd que les mots. Raconte-moi tes silences.

Lorsque tu m’auras livré tout cela, à moi qui saurait écouter sans rien dire, je partirais plus riche. Plus riche du trésor que tu m’auras confiée, plus lourde de tes peines qui seront devenues miennes.

Quand tu m’auras dévoilé des émotions qui jusqu’alors étaient restées secrètes, blotties dans le fond de ton âme, je repartirais plus lourde de connaissance, submergée de toi.

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