lundi, août 28, 2006

J'attends

Il existe des nuits de perte, où tout paraît encore plus sombre, l’alcool et la cigarette aidant certainement.

Des nuits où les quêtes d’absolu prennent fin dans les larmes, les recherches désespérées d’âme sœur ou autres princes charmants inventés par des conteurs psychotiques sont annihilées par la douleur d’une absence, d’un échec s’ajoutant à une liste devenue trop longue.

Entre notre première et dernière respiration, nous essayons de combler notre solitude le moins mal possible.

En faisant des choix. En refusant d’épouser le premier qui fera sa demande pour aimer encore. En épousant le second pour le quitter finalement. En attendant le troisième qui inscrira peut être le futur en étant le père d’un enfant. Ou en faisant le choix de ne pas avoir d’enfant.

Pour ne pas vivre seul comme disait la chanson, on fait souvent n’importe quoi.

On écoute son cœur étouffant les voix de conscience, raison, famille et d’amis, en acceptant l’inacceptable. Devenus fragile ou faible, proies idéales de ceux qui ont encore confiance en eux, écoutant ceux qui ont compris dans quelle faille s’engouffrer. Elargissant la brèche jusqu’au gouffre, on l’on tombe encore, une fois de plus, jusqu’à un jour ne plus se relever.

Une fois qu’ils auront franchi les pauvres barrages dressés par notre éducation, nos peurs, la bienséance, il ne restera que nos désirs, nos attentes vides.

Combien d’erreurs effectuées dans une vie au nom de cette solitude ?

On part lorsque l’on devrait rester. On reste alors qu’on devrait fuir.
On souffre du manque ou du trop plein de présence.

Le refus de la vraie vie devant un ordinateur. Communiquer avec une foultitude d’inconnus que l’on rencontrera ou pas. Que l’on laissera entrer dans nos vies trop facilement.

Laissant des fois place à l’espoir sur la peur, nous sommes heureux un peu. Trop peu, mais nous faisons comme si cela suffisait à remplir une vie. Laissant ces souvenirs de moments de bonheur occulter notre mémoire.

Si conditionnée notre mémoire à ne conserver que le meilleur pour ne pas sombrer.

Vivre avec de merveilleux instants inscrits l’imagination de notre cœur, cela peu suffire, ils s’écrouleront comme un château de carte une fois le matin arrivé. Que ce soit le manque de sommeil ou son trop plein, la vie n’est supportable que dans les rêves. Par l’oubli d’une réalité trop cruelle.

Finalement ne vivre qu’avec des fantômes, dans nos vies, dans nos lits, des listes de noms, quelques dates, quelques voyages aussi. Tout ce résumera à une enveloppe brune plus où moins épaisse, contenant des cartes postales, quelques photos et les tickets d’entrée des musées.

A quoi bon tout cela. Vers quoi se tourner. J’observais il y a peu de temps le merveilleux visage plein de paix et de sérénité d’une religieuse, remplie d’amour lors d’une prière universelle. Que de courage pour quitter la vie séculaire. Est elle là, la solution ? La foi comme dernier rempart contre la souffrance ?

On peut faire le choix de ne plus aimer également. Remplir sa vie d’occupations vaines, sorties, amis que l’on ne choisi pas plus que ses anciennes amours, métiers prenants, longues études, écrits sur les pages bienveillantes du net.

Elever des enfants ou des animaux, cela occupe mais ne remplit pas, je les connais, ces ingrats, ou ils meurent, ou ils partent explorer leur propre solitude.

Si la recherche de celui/celle qui confond rêve et réalité n’est qu’utopie, personne ne peut ne pourra m’empêcher d’attendre encore avec l’espérance en fond d’écran.

1 commentaire:

  1. vous devez être bien seule, je pense après de nombreuses déssilutions, mais souvenez-vous que même arrivé au fond (d'une piscine)il suffit d'un coup de talon pour remonter à la surface et revoir le soleil.

    RépondreSupprimer