mercredi, août 30, 2006

Fuir le bonheur....

Comment un si petit mot, si laid, peut renfermer tant de choses confuses, tant de demandes irréalisables ?
Regardez le « bon – heur », décomposé littéralement, il devient incohérent.
Confusion de nos sentiments, caverne d’Ali baba de nos désirs.

Interrogez 100 personnes, vous aurez 100 définitions différentes, 100 états d’esprits, 100 demandes qui se rejoignent en une.
Nous courrons tous après lui, inlassablement. Et pareil à nos pensées, il nous file entre les doigts.
Insaisissable bonheur. Même sa définition est utopie.

« Le bonheur (étymologiquement la bonne chance) est un état durable de plénitude et de satisfaction, état agréable et équilibré de l'esprit et du corps, d'où la souffrance, l'inquiétude et le trouble sont absents. »

Le mot est terrible est lâché, durable. Comme si un état d’esprit, aussi subjectif pouvait s’inscrire dans une durée.

Si je suis consciente que la souffrance n’est pas de mise au quotidien, qu’en est il de l’inquiétude ? Pouvons nous faire abstraction des soucis matériels, professionnels, familiaux, sentimentaux sur une durée ?

Cela paraît impossible. Si j’aime, et suis aimée en retour on me considérera donc comme heureuse. Mais un jour, il faut nous quitter, ne serais ce que pour aller dans une autre pièce, or mon amant me manque, son absence devient douleur. Je ne suis donc pas/plus heureuse.

Comment s’arrêter à une seule définition ? Ne varie t’elle pas en fonction de nos envies, toujours fluctuantes, où l’accomplissement d’un souhait est immédiatement chassé par un autre ?

Comme nous voudrions lors de moments privilégiés qui ne sont qu’instants, arrêter le temps. Or celui-ci passe toujours trop vite quand nous sommes heureux. Fasse à l’impossibilité de m’inscrire dans l’éternité, je détruis mes moments de bonheur en pensant à ceux qui vont suivre. Forcement plus nuageux. Le bonheur que je venais de vivre s’est enfui.

N’est il pas plus facile de faire l’expérience du malheur ?

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