dimanche, mars 25, 2007

M.V.O.

La plupart et la plus grande partie de nos journées, de nos mois, de nos années sont ordinaires.
Le mot "ordinaire" désigne ce qui fait le tissu habituel de notre vie, avec sa monotonie, ses contraintes, sa grisaille, ses luttes, ses souffrances, et aussi, heureusement, ses petites ou grandes joies, ses éclaircies, ses réussites. Il indique la trame habituelle d’une histoire humaine, de cette histoire dont il n’est pas question dans les livres d’histoire.

90 % de la vie consiste à faire des choix. Entre ce qui est vraiment bien et ce qui ne l’est pas. Or la plupart des gens se contentent du moyen, du tiède, du commun, de ce qui fait passer le temps pour ne pas ressentir son inéluctabilité.

Peut-être ne savent ils pas, ou n’ont-ils pas conscience de ce qui est le mieux pour eux. S’ils s’en doutent, s’ils ont eu la chance d’avoir le temps de s’asseoir afin d’y réfléchir, cette réflexion pouvant durer des années, ils le remettent à plus tard, aux vacances, au temps de la retraite, à un futur qui n’arrivera peut être jamais.

Il est bien sur utopique de croire qu’il suffit de le vouloir pour que la vie ordinaire devienne perfection, les impératifs sont là, il faut payer ses factures, se loger, se reproduire aussi.
Nous prenons ce qui se présente en fonction de l’impératif et de l’urgence de n’être pas en marge de la société, que cela soit le premier travail qui se présente, un logement en fonction de nos revenus et l’homme qui voudra faire de nous une mère et construire un foyer.

Sans savoir si ce qui est bien est ce qu’il y a de mieux. Le confort est présent, un ronronnement familier et rassurant qui ne bouscule rien, ne dérange rien et que l’on va nommer bonheur à défaut de mieux. Il va ainsi de tout se qui peut se consommer, or tout même les sentiments se consomment.

La vie ordinaire consume prématurément ses passagers, seul demeurant le goût métallique des regrets de ce qui aurait pu être vécu, si…

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