mercredi, février 28, 2007

Les larmes de componction

Je suis un ruisseau de larmes et pourtant je n’ai perdu qu’un emploi. Digues rompues, vannes ouvertes.

Si la vie est vécue comme elle doit être accomplie, elle sera remplie d’affectif.

Et un simple lieu de travail peut devenir un endroit rempli d’affection.
Une place structurante et rassurante. Que l’on retrouve comme un point fixe dans une vie tourmentée.

Il n’est pas simple de trouver le temps d’écouter l’autre. Nous avons tous nos amis, nos amants, notre famille, ceux qui savent nous trouver et puis il y a les autres.

Ceux que nous n’avons pas choisis, ceux qui n’ont pas été présent au début de notre vie, ceux qui ont embarqué dans un navire plus ou moins tanguant qu’on appelle le monde du travail. Nous les retrouvons chaque semaine et écrivons un nouveau passage de leur vie.

Avec leurs soucis, leurs combats et leurs peines. Et si l’on prend un peu de notre temps, ils rentrent dans nos vies et l’enrichissent.

Nous sommes remplis de petites histoires, de victoires et de détresses plus ou moins grandes.

Un jour tout cela s’arrête, par une volonté qui nous est extérieure. Il n’y a rien à faire. Juste à subir.

De petites entités aimées vont quitter ma vie, comme je vais disparaître de la leur. On appelle cela la conjoncture économique, la restructuration d’un poste, la crise, il y a plein de formules qui ont été crées pour dire des choses qui finalement se résument en une seule phrase :

La perte d’un emploi s’accompagne de pertes humaines.

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