jeudi, février 08, 2007

Le carré magique de Gaudi



Comme tous les mystères, il vous a intrigué au premier regard. Comme toutes les jolies énigmes créés par les hommes qui s’aident en cela de la religion et des sciences mathématiques. Une forme géométrique parfaite cachée dans un temple.

Comme tous les secrets vous rapprochant de ceux des labyrinthes, vous avez voulu le comprendre à défaut de le percer. Quel meilleur moyen pour cela que de le garder dans la petite mémoire de votre appareil photo ? Vous vous êtes saisie de l’objet, carré de béton sur une façade, carré de laiton sur les portes monumentales.

La forme introuvable dans la nature à une solution qui vous rapproche du Divin.
Celui qui vous est si familier, que vous pressentez sa croix au virage de chacun de vos jours.

33. L’âge supposé de la mort du Prêcheur. Le jour et le mois de votre naissance.

Vous étiez heureuse. Fière des souvenirs engrangés pour les jours qui en manqueront. Des petits instants de lumière que l’on peut montrer à autrui, que l’on installe en fond d’écran des austères journées de travail. Le jour était lumière. Vous aviez cessé de vous méfier, l’espace d’une nanoseconde de bonheur.

Jusqu’au moment où vous avez constaté que la mémoire s’était envolée. Le jour était devenu vide comme une housse inutile. Une personne peu encline aux commémorations de joie venait de voler la votre. Quelque chose sans prix venait de s’envoler. La certitude de la bonté de l’homme. La compassion dont vous n’avez pas fait preuve avec l’immédiate souveraineté de votre Dieu.

La soudaineté de la peur des autres. De leurs regards moqueurs. N’auriez vous donc rien compris ?

« On commence par désapprendre d’aimer les autres et l’on fini par ne plus rien trouver chez soi-même qui soit digne d’être aimé » Friedrich Nietzsche.

Vous m’avez quelques moments fatigué de l’homme. Rendue méfiante et craintive alors que je ne suis que confiance. Fait douté de la bonté de l’humain, l’espace beaucoup trop long d’un instant de ma vie.

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