lundi, janvier 29, 2007

Si ce qui nous manquait était tout simplement le ciel ?


Un ciel immense souligné, pour lui donner toute son importance, par une minuscule ceinture terrestre.
Tant mieux si celui-ci est tourmenté, gris, rempli de pluie et de colère du puissant. Tant mieux s’il est bardé d’éclairs. En construisant les villes nous avons oublié le ciel. Les cathédrales n’auraient donc pas été érigées pour nous rapprocher de Dieu, mais pour ne plus le voir ?

Nous combattons la compréhension du Très-Haut par nos constructions éphémères. Et si la tour de Babel avait été détruite car elle nous cachait les cieux ?

S’il nous arrivait encore de lever les yeux au ciel, nous ne pourrions que le surprendre reflété dans les vitres de verre de nos buldings si fragiles.

L’espace éthéré surgit parfois par petite bande serrée, lors d’une ligne droite d’autoroute, au détour de nos vacances au bord de la mer, la mer si petite face au ciel si grand.

Mais tout ce bleu nous trompe encore. Nous regardons la mer, et oublions le ciel. Ce n’est pas là qu’il faut le chercher.

Quelquefois il nous apparaît par la grâce d’un tableau de Turner ou une toile de Monet. Notre vison est rapide, notre enchantement volage. Nous oublions que nous aussi nous pourrions nous arrêter longuement afin de le contempler.

Finalement c’est au plus fort du ciel que nous prenons conscience de nous.

La substance du ciel est l'orientation de nos pensées. Tantôt vers le clair, tantôt vers l’obscur. Comme les deux parties qui nous composent, un peu de clair, un peu d’obscur, un peu de joie de voyages à venir, un peu de chagrin d’amours disparues.

Les cieux sont comme les livres aimés. Toujours présents et à chaque fois différents.


het leven is een steenvlakte

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